L’ostéopathie, en quelques mots…
C’est à la fin du 19ème siècle qu’un médecin américain, Andrew Taylor Still, fonde l’ostéopathie. Pour Still, le bon fonctionnement des organes dépend essentiellement de la mobilité des tissus et de la bonne circulation des “fluides” dans le corps.
Depuis l’époque de Still et de ses disciples, la médecine manuelle a beaucoup évolué, quittant peu à peu l’empirisme pour s’enrichir au fil du temps avec les connaissances modernes en anatomie articulaire et musculaire, en biomécanique (science du mouvement) et en neuro-physiologie, surtout grâve à l’étude des voies de la douleur. L’ère de l’evidence based medicine a permis peu à peu la mise en place de protocoles d’études qui ont pu démontrer l’efficacité de certaines techniques ostéopathiques de manière scientifique, même si l’essence-même de l’ostéopathie se prête mal à la notion d’essais en double aveugle.
En France, la Médecine Manuelle-Ostéopathie est enseignée depuis près de 40 ans dans certaines Facultés de Médecine, menant à un diplôme inter-universitaire réservé aux médecins. Cet enseignement est indépendant de celui qui est délivré aux non-médecins dans les écoles d’ostéopathie.
Le médecin-ostéopathe intègre à ses connaissances de la pathologie médicale un long apprentissage de la palpation douce et dynamique du corps.
L’ostéopathie
Lorsqu’il examine son patient, le médecin-ostéopathe recherche manuellement des zones de tension tissulaire et des restrictions de la mobilité, définissant une “dysfonction”, anciennement dénommée “lésion ostéopathique”. Cette perception manuelle qui aboutit au diagnostic ostéopathique est le fruit d’un long apprentissage gestuel mettant à profit les savoirs en anatomie et en pathologie du praticien.
La dysfonction ostéopathique est responsable de douleurs ou de troubles fonctionnels.
Des tests de mobilité spécifiques, effectués sur l’ensemble de la zone, ainsi qu’à distance de celle-ci, parfois-même sur le corps entier, permettent au médecin-ostéopathe de définir une ou plusieurs dysfonctions locales, régionales, voire globales. Le résultat de ces tests permet d’élaborer des hypothèses sur l’évolution de certains symptômes pouvant apparaître dans une région du corps puis aller vers une autre (suites dysfonctionnelles) en raison d’interactions mécaniques ou neurologiques.
Le diagnostic découle de la synthèse de cet examen ostéopathique, de l’interrogatoire du patient, de l’examen clinique classique et des examens complémentaires (radiologie, imagerie), souvent nécessaires. Les tests ostéopathiques font donc partie intégrante de l’approche diagnostique médicale.
Puis vient le choix des techniques de traitement ostéopathique. Celles-ci doivent être adaptées à chaque patient, certaines manipulations étant contre-indiquées, s’il existe une fragilité ou certains antécédents. La notion d’indications thérapeutiques et de contre-indications est fondamentale. Ces dernières seront scrupuleusement respectées.
Il existe une grande variété de techniques manuelles ostéopathiques. L’expérience du médecin-ostéopathe est essentielle pour choisir celles qui correspondent le mieux à chaque cas. Les méthodes de détente et d’étirements des muscles et des tissus de recouvrement (Littlejohn , relâchement des fasciae, ostéopathie myotensive de Mitchell), les manipulations structurelles vertébrales et des membres et les techniques fonctionnelles (Jones, ostéopathie viscérale ) en sont les principales. Toutes ces techniques ne s’excluent pas, elles peuvent être associées au cours d’une même séance ou de séances successives, de manière personnalisée.
Les connaissances modernes en matière de pathologie fonctionnelle permettent au médecin ostéopathe, après un diagnostic médical précis utilisant, si nécessaire, toutes les données de la biologie et de l’imagerie (radiologie, échographie, scanner, I.R.M.) de mettre « sa main » au service de la compréhension des troubles, puis du traitement du patient.
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