Les ancêtres de l’ostéopathie

LES MEDECINES MANUELLES TRADITIONNELLES
EN CHINE

Le premier texte chinois connu parlant entre autres de thérapie manuelle remonte a 2700 avant JC et s appelle Le livre classique de médecine interne de l empereur jaune. Le Huangdi Nei Jing est le plus ancien ouvrage de médecine chinoise traditionnelle.
Il se divise en deux parties: le Su Wen et le Ling Shu. Des milliers d’années plus tard, ce livre est toujours en usage. Tout au long de ces textes s’analysent les interactions de l homme, le microcosme, avec son environnement macrocosmique conformément a la conception énergétique taoïste. Il s’agit d’une approche également présente en acupuncture. Le Yin Yang est omniprésent.

L’ouvrage étudie les dérèglements de l’organisme selon les saisons, les variations du teint, les subtilités des pouls, l’état des cinq organes, des cinq saveurs, des six énergies. Les techniques manuelles y rejoignent les autres aspects de la médecine traditionnelle chinoise comme l’acupuncture, la phytothérapie.

EN EGYPTE

Le Papyrus Edwin Smith, manuel de chirurgie et d’observations anatomiques détaillées traitant de l’examen, du diagnostic, du traitement et du pronostic pour de nombreuses affections a probablement été écrit vers 1 600 av. JC, mais ce papyrus est considéré comme une copie de plusieurs textes datant eux de 3000 ans av JC.

Imhotep pendant la IIIe dynastie est considéré comme l’auteur du texte du papyrus original et apparait comme le fondateur de la médecine égyptienne antique. La palpation est déjà considérée à l’époque comme un temps essentiel de l’examen du malade. Des représentations de massages sont retrouvées sur certains papyri égyptiens antiques. On peut considérer qu’il s agit là d’un des ancêtres de la médecine manuelle-ostéopathie par le fait que la palpation joue un rôle essentiel dans l’approche des troubles du patient.

EN OCCIDENT

Le reboutement est un ensemble de techniques thérapeutiques manuelles empiriques remontant à la plus haute Antiquité.

Pendant des siècles, les aïeux des rebouteux officient dans le paysage rural. On les appelait aussi rhabilleurs ou renoueurs en France, “bone setters” en Angleterre. Aujourd’hui encore, on consulte un rebouteux pour une entorse, des douleurs du dos, des problèmes de vertèbres cervicales, une sciatique ou une luxation. C’est par la palpation que le rebouteux cherche les “nœuds” musculaires pour “les faire vibrer et les dénouer”. Autant de stimulations directes faites empiriquement mais qui s’avèrent ciblées sur des capteurs, dont l’existence a été découverte bien plus tard, situés dans les muscles et qui informent le cerveau sur leur état tensionnel.
L’art du rebouteux relève d’un don, et d’un savoir-faire souvent transmis de père en fils ou en fille, ou bien par compagnonnage et donc par transmission orale. Au cours de l’histoire, la médecine et le reboutement se sont séparés car le courant médical a tenté de s’écarter de l’empirisme en optant pour la voie du savoir, transmise à l’Université. Néanmoins des “coupeurs de feu” ont droit de cité, même aujourd’hui, dans certains services hospitaliers, notamment pour venir en aide aux patients suivant une radiothérapie.

Il ne s’agit là que d’un très bref tour d’horizon de ces méthodes ancestrales. Toutes ces pratiques sont d’une certaine manière à l’orgine de l’ostéopathie, des manipulations vertébrales et des manipulations des articulations des membres.

Les ancêtres de l’ostéopathie